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La petite histoire qui concoure à la grande...

Belle-Vue ou Bellevue a été édifié par l’architecte emblématique vendéen du XIXe siècle, Joseph LIBAUDIERE, très prisé autant par l’aristocratie que par la bourgeoisie vendéenne. A cette époque, le clergé lui a fait réaliser également de très nombreux édifices religieux.

    Cette propriété est restée dans son authenticité architecturale et son unicité, avec la maison d’une part, son parc - dont le potager avait une fonction très importante dans l’autonomie vendéenne, même aisée - les communs et les dépendances d’autre part, qui abritent aussi la chapelle extérieure.

         Cet édifice, bien que relativement récent, a une histoire captivante liée à la présence exceptionnelle des "Petits Clercs de SAINT LOUIS". Ces jeunes adolescents, pendant de nombreuses années, ont perpétué l'héritage du dernier chanoine de la chapelle royale "SAINT LOUIS" à Dreux, nécropole de la Maison de France, où reposent encore aujourd'hui les membres de la famille royale des BOURBON-ORLEANS.

         Cette organisation, initiée par le comte de Paris, Henri d’ORLEANS, et son chanoine, l’abbé Jean DERAISIN, visait à recréer l’Ordre des Chevaliers de SAINT LOUIS, disparu en 1830. Bien que l'ordre royal et militaire ait évolué vers des projets caritatifs, les "Petits Clercs de SAINT LOUIS" ont maintenu, grâce à une pédagogie scoute, un engagement particulier envers la défense et le service de la Sainte Messe.

         Ainsi, Belle-Vue a été transformé en un site de formation et d’éducation, comprenant chapelle, dortoirs, bibliothèque, salles de classe, gymnase, cellule, infirmerie et bien plus encore.

         Suite à l'avènement du IIe concile œcuménique et au décès du fondateur des "Petits et Grands Clercs de SAINT LOUIS", la propriété a changé de mains. Les membres de l'organisation se sont dispersés dans la société, et le projet d'Ordre et de Chevalerie n'a pas abouti comme prévu.

         Des vestiges subsistent, témoins de cette mystérieuse organisation, tels que des documents, reliques, bannières et uniformes, découverts dans les greniers ou prêts à servir. Ces objets évoquent une époque révolue, tout aussi énigmatique que les vétérans bannis, "Croisés" d'une autre époque, se retrouvant à Belle-Vue et partageant leurs souvenirs perdus dans les steppes et les neiges de la Russie.

         Bien que les "Petits Clercs de SAINT LOUIS" aient disparu, les couleurs continuent de flotter comme autrefois sur la propriété. Par les soirs de grands vents du sommet des chambres de "La Tour", vous pourrez peut-être discerner l'écho des paroles de leur cérémonial scout :
                             " Pour la France : Dieu nous garde ! "